L e S b E l l E s L e T T r E s
Elles ne représentent pas seulement les couvertures au papier jaune, orange, moutarde ou corail, ce papier un peu râpé, celui avec la chouette, qui a usé mon bureau pendant quelques années.
Elles m'obsèdent dans leurs formes, leur volume, leur couleur et ce que cela veut dire.
On pourrait parler de la forme et du fond.
Les Mots*. Ce livre-là m'avait éblouie, lorsque j'avais lu qu'il était sûr et certain que lorsqu'il le refermait, les lettres s'éparpillaient, complètement libres et carrément espiègles. Et qu'en bons petits soldats, elles reprenaient la pose dès qu'il le rouvrait.
Elles sont peut-être parmi les plus beaux moments partagés avec celui qui m'est à la fois si proche et si lointain. Ce qui m'en reste et que je conserve très précieusement.
Je les dévore des yeux, je les archive, je les cherche, je les caresse, je les imagine. Elles sont toujours là. Toutes proches.
Et c'est pour cela, entre autres, que ce qu'il fait lui, j'adore. Que d'avoir sauté le pas, comme ça, j'aimerais savoir le faire. Et que de voir sa petite entreprise prospérer, ça fait grand plaisir.
* de Jean-Paul Sartre